Le gouvernement a annoncé les mesures qu’il veut intégrer dans la réforme de la formation professionnelle.
Quels changements ces mesures présagent-elles ?
Le compte personnel de formation (CPF) est renforcé :
– Possibilité de qualification même si il n’y en a aucune au départ.
– Les temps partiels accumulent autant que les temps pleins.
– Le droit à la reconversion professionnelle (intégration de l’ancien CIF (compte individuel de formation) dans le CPF).
– Le recours au conseil en évolution professionnel (CEP) facilité, élargi et gratuit.
– L’amélioration des possibilités d’accès à la formation pour les salariés des TPE et PME.
Le gouvernement impose un fonctionnement monétaire (et non plus horaire comme avant) contrairement à ce que souhaitaient les partenaires sociaux. 500€ par an plafonnés à 5000€ sauf pour les personnes non qualifiés ( 800€ par an et plafond à 8000€).
Plusieurs changements sont prévus dans la collecte et la gestion du système de la formation professionnelle, bien qu’il n’y ait eu aucune concertation :
– La collecte de l’alternance et de l’apprentissage par l’URSSAF ; c’est un mauvais coup pour les partenaires sociaux…
– Le dépôt des sommes collectées auprès de la caisse des dépôts et consignations, qui réglera directement les organismes de formation.
– La création d’une application permettant aux salariés de connaître leurs droits, l’état de leur compte (CPF), la liste des formations et la possibilité de s’inscrire à une formation.
– La mise en place d’une agence quadripartite, France compétences, qui notamment régulera les prix et la qualité des organismes de formation.
– La diminution du nombre et la transformation des OPCA et OCTA : financement des CFA, conseil et financement au TPE PME sur leur plans de formation, études d’anticipation des besoins et de l’évolution des métiers.
Ce qui manque dans ces annonces gouvernementales
– L’accélération de l’entrée en formation des demandeurs d’emploi.
– la qualité des formations et la correspondance entre les besoins des entreprises et les formations proposées.
– Les modalités de remplacement des salariés des TPE et PME en formation.
– Les aspects des différences territoriales.
Face à ces annonces les partenaires sociaux demandent la reprise de la concertation avec le gouvernement.
D’ici à la mise en place du projet de loi beaucoup de choses peuvent encore évoluer.